La Cour d'appel de Paris a confirmé le 28 juillet dernier, l'ordonnance du juge des référés du tribunal de commerce de Paris qui avait considéré, du fait de l'existence de la pandémie, que la réalité de l'existence de la force majeure définie contractuellement, n'était pas sérieusement contestable et ordonné à EDF de cesser ses fournitures d'électricité à un fournisseur d'électricité "alternatif".
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La cour d'appel confirme l'ordonnance de référé rendue en indiquant :
On peut retenir, sous réserve de l'opinion que pourrait être amenée à porter la Cour de cassation :
1. Sur le plan de la rédaction contractuelle, l'extrême attention à porter à
2. Sur le plan procédural, le renforcement continu des pouvoirs du juge des référés, la cour d'appel allant au-delà de la "contestation sérieuse" pour "l'établissement manifeste de l'absence de réalité de la force majeure", alors et surtout qu'il fallait apprécier la notion de "conditions économiques raisonnables".
On relèvera encore l'inversion de la charge de la preuve puisque ce n'était pas à celui qui l'invoquait de prouver l'existence de la force majeure mais à celui qui la combattait d'établir qu'elle n'était manifestement insusceptible d'être caractérisée.
Le pôle contentieux du cabinet Kramer Levin se tient à votre disposition pour commenter avec vous ces décisions et leur application à vos activités particulières et à d'éventuelles stratégies judiciaires.